Suo sadai tout le monde, 
Après 2 semaines coupée du monde, je trouve enfin quelques minutes pour vous écrire.
Je vis une expérience fabuleuse ici, remplie de découvertes, de paysages incroyables et de belles rencontres. La grosse boule au ventre que j'avais en partant s'estompe progressivement et je deviens une vraie petite cambodgienne !

Jour 1
Premier jour, gros dépaysement, forcément !!
Après 13 heures de vol, je passe au poste frontière pour faire  mon visa. En 10 minutes, les portes du Cambodge s'ouvrent à moi. Je saute dans mon premier tuk-tuk et me voilà partie pour le centre-ville. Ce premier aperçu me plaît bien! C'est un énorme bazar, il fait chaud, ce n'est pas forcément beau et je ne parlerais pas de la circulation mais ca sent l'Asie profonde que j'avais tant envie de découvrir.
Une petite sieste me remet d'aplomb pour aller arpenter la ville avant le coucher du soleil. Je me perd complètement dans  les petites rues bourdonnant de petits vendeurs, me promène sur les  bords de la rivière, je vois la première pagode de mon voyage, gigantesque et toute colorée, de l'encens et des petits bouddhas partout (Ahaha Lea, imagine mon sourire béat ). Ca y est, je suis en Asie ! Pour de vrai :)
Je rentre heureuse à la guesthouse et retrouve Claude, que j'avais croisé à l'aéroport le matin. Nous dinons tous les deux, partageant expériences et projets de voyage. Il me rassure immédiatement et me donne de nombreux conseils pour les différentes étapes de mon voyage. Je suis contente de ne pas passer mon premier repas toute seule. On m'avait prévenue, les rencontres se font facilement en voyage. Je poursuivrai ma soirée à boire quelques bières avec Mickaël, un expat breton et sa nouvelle petite femme cambodgienne. Un sacré numéro ce monsieur, chercheur pour la fécondation des crevettes (oui oui!!), professeur de biologie en Nouvelle-Calédonie, patron de bar et guitariste à ses heures perdues, je suis embarquée dans l'histoire de sa vie !
Je resterais sur ce joli moment et je pars me coucher.

Jour 2
«Les voyages forment la jeunesse» disait Montaigne. Et bien je m'en suis rendu compte pour la première fois aujourd'hui. Phnom Penh est une grande ville et la mixité sociale y est parfois choquante. Au détour d'une rue, des familles à la rue alors que passent devant eux d'énormes Lexus remplies de gros hommes d'affaire  bedonnants au possible. Si en France, cette fracture sociale est visible, elle l'est d'autant plus ici que c'est la majorité de la population qui vit dans des conditions dégradantes. 
Ma bonne idée du jour: aller au vieux marché le ventre vide ! L'odeur me prend vite aux  tripes, des dizaines de stands de nourriture, de la viande et du poisson à l'air libre, en plein soleil (Miam), des fruits et légumes inconnus pour moi !! De partout, les gens crient, négocient, mangent, parlent ! Je suis vraiment amoureuse des marchés et celui là est une belle tranche de  vie que je ne pourrais pas oublier.
Je continue ma route vers la plus grande  pagode de Phnom Penh, Wat Phnom, qui signifie «le temple sur la colline». Au sommet d'une petite colline, un temple magnifique, toujours aussi coloré , des morceaux de tissu s'agitent au vent. Une atmosphère apaisante loin du bruit incessant de la ville. J'entre et me met dans un coin pour observer les fidèles déposer fleurs et nourriture, encens et argent aux pieds des dizaines de bouddhas du temple. Je resterais une bonne heure avant de me trouver un petit stand pour manger .
Le ventre rempli, je prend mon courage à deux mains et part visiter le musée du génocide khmer situé dans la prison de Tuol Sleng. Je ne me suis pas beaucoup instruite sur l'histoire du pays avant de partir, je savais que le pays avait été dévasté par les khmers rouges mais imaginer une violence d'une telle ampleur, non!
Cette visite est une torture en elle-même. Les visages des prisonniers recouvrent les murs qui portent encore le souvenirs des massacres qui ont eu lieu dans les différentes salles. Je passe rapidement devant le  photos des corps meurtris, les armes de tortures ou les ossements et les habits des famille  tuées dans cette prison. J'étouffe et les larmes me montent rapidement aux yeux. Je met un terme à cette visite et part me changer les  idees dans les petites rues de la ville.
Je passerais très vite sur la suite de ma journée car elle n'a pas été plus réjouissante que cet après midi. Naïve comme je suis, je me suis retrouvée chez des inconnus malaisiens, embarquée dans une partie de casino clandestin. Je me ferai bêtement voler 200 euros avant de retrouver en toute hâte ma guesthouse, un peu traumatisée.
Un bon remontage de bretelles de la part d'Antoine et une petite bière de réconfort plus tard, je m' endors pour un lendemain meilleur : départ pour la Jean-Cyril School!!!

Bye-bye Phom Penh 

Ps: je n'aurais pas  beaucoup de photos de la ville à montrer car je n'osais pas encore sortir mon appareil.
Pour les photos que j'ai prises, ce n'est pas évident de retransmettre la bonne qualité (portable). Je tâcherai de trouver un cyber café où je pourrais vous mettre les  photos de mon appareil